le temps d’après la fin du monde est arrivée trop tôt


le temps d’après la fin du monde est arrivé trop tôt interroge une zone interstitielle coincée entre la mer et la zone industrielle de Dunkerque. Un personnage à part entière, avec lequel j’interroge le médium photographique, notre rapport à l’image et diverses temporalités. La zone devient un champ d’ironie et de bizarrerie, mouvant et illusoire où artefacts, végétation et minéraux sont abordés en tant qu’objet ayant une existence et une valeur propre. 

Ce travail est une invitation à décaler nos perceptions, à appréhender notre environnement à l’aune de l’ontologie orientée objet, un mouvement philosophique qui revendique une forme unique de réalisme et de pensée non-anthropocentrique où les objets existent indépendamment de la perception humaine. Il s’agit de proposer une « promenade dans une zone étrange, déroutante, un espace difficile à traverser car peuplé de zombies, de fantômes qui jouent avec le temps, le tordent, le plient » (T.Morton, Hyperobjets: philosophie et écologie après la fin du monde, 2013).

Vues d’exposition, galerie de l’erg, juin 2024.
Ensemble de trois sculptures cylindriques (55x70cm), deux mobiles (un ruban de Möbius (220x25cm) et une double spirale (45x45cm)), une photographie murale (120x160 cm), et une double édition (2x20 pages, 20x28cm).

Le projet a été récompensé par le Prix Roger de Conynck en 2024.